*24 ERIC CANTONA, THE KING – CONTES DE FOOT

Publié

il y a 5 années

12/08/2019

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Contes de Foot – Épisode 24

ERIC CANTONA

Eric Cantona, c’était beaucoup de choses à la fois, sur un terrain ou un plateau télé, pour une conférence de presse ou un derby, sur un grand écran ou derrière le petit écran. Canto, c’était d’abord un style de jeu basé sur des feintes et des accélérations tranchantes, des dribbles justes qui font avancer le jeu de son équipe sans jamais en faire trop, et bien évidemment une collection de buts plutôt sympathique, quasiment 200 tout au long de sa carrière en France, en Angleterre ou avec les Bleus.

Mais Cantona, c’était aussi un style vestimentaire culte : un col systématiquement relevé qui ne faisait qu’accentuer son charisme, et qui restera pour toujours comme le gimmick le plus célèbre du joueur et une marque de fabrique désormais inscrite dans la légende. Discrédité pendant de longues années en France après ses coups de sang inoubliables, le marseillais a failli stopper net une carrière qui n’avait pas encore réellement décollé.

Mais c’est en s’envolant justement vers Leeds puis Manchester que Cantona fut proclamé le King, un footballeur qui jouait à l’instinct et dont le charisme rare lui a permis de fédérer une équipe autour de lui, et de rouler sur le championnat anglais au milieu des années 90. Ayant noué une forte relation d’amitié avec Sir Alex Ferguson, Eric n’aura cependant jamais réussi à porter Manchester sur la scène européenne, sans oublier son histoire compliquée avec l’équipe de France, avec en point d’orgue sa non-sélection au Mondial 98.

Mais bon, en étant élu meilleur joueur de l’histoire de Manchester, puis meilleur joueur de l’histoire de la Premier League, Cantona est une légende sans égal outre-manche, un monstre à deux têtes capable du meilleur comme du pire, dont chaque match pouvait à tout moment tourner en un véritable one man show. Et ce one man show justement, il aura duré près de dix ans, dont six merveilleux dans le Nord de l’Angleterre, rappelant à tout le monde que c’est bien au royaume de la Reine, qu’Eric est devenu le roi.