*31 ROBERTO BAGGIO, IL DIVIN CODINO – CONTES DE FOOT

Épisode 31 – Contes de Foot

ROBERTO BAGGIO

Roberto Baggio fascinait par son style, son jeu, son look et sa résilience à toute épreuve. Le 9,5 transalpin pouvait marquer de partout, de n’importe quel façon et savait parfaitement switcher entre son rôle de pur créateur à celui de scoreur compulsif. On parle bien d’un joueur qui a collé plus de 300 buts dans sa carrière et distillé une grosse centaine de passes décisives, un joueur aussi tranchant dans les 6 mètres que précis sur les 25, un tueur qui savait combiner sa justesse technique, sa vision du jeu et ce besoin constant de marquer.

Les mots ne rendront jamais justice à celui qui aura eu bien du mal à se remettre de cette douce soirée d’été en juillet 94, des mots qui ne suffisent toujours pas à rendre hommage à un joueur tellement populaire, tellement apprécié, tellement classe. Le numéro 10 italien est un loser magnifique, l’oxymore d’un soliste qui rendait le football facile malgré un physique en mousse et des opérations toujours plus douloureuses. Son corps le faisait souffrir, mais Roberto faisait du bien, quel bonheur de voir un joueur trop frêle selon certains qui a dominé un championnat historiquement connu pour son aspect physique, le bonheur simple de voir jouer le football avec passion.

Et même si l’élégance n’a jamais permis de remplir une armoire à trophées, un Ballon d’Or a largement suffi à Roberto Baggio pour gagner sa place quasi incontestée de meilleur joueur de l’histoire de l’une des meilleures nations de l’histoire.
Un attaquant exceptionnel qui a rappelé à tous pendant une dizaine d’années qu’on a beau dominé, être bien entouré et porté son équipe jusqu’au bout, le football, aussi beau soit-il, restera à jamais, une science inexacte.

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